Bois énergie et forêts
La forêt en Belgique
La Belgique compte près de 706 530 ha de superficie forestière sur son territoire (soit plus de 21% du territoire) avec une répartition de 557 909 ha en région Wallonne, 2 240 ha en région bruxelloise et 146 381 ha en région Flamande.
En Wallonie, les forêts représentent 1 tiers de la superficie et en Flandre, près de 11 %. Autant de potentiel pour le bois-énergie ainsi que pour l’ensemble des fonctions écosystémiques que produisent les forêts.
Depuis plus d’un siècle, la superficie des forêts belges ne cesse d’augmenter : 435 000 hectares en 1866, 618 000 hectares en 1970 et 692 916 hectares en 2000, soit près de 60 % d’accroissement en 140 ans. Les forêts représentaient 21,23 % du territoire belge en 2020.
La productivité moyenne annuelle est (toutes essences confondues) d’environ 6,4 m³/ha alors qu’elle n’était que de 1,5 m³/ha au début du siècle dernier. Elle a donc quadruplé tandis que la qualité de nos bois s’est fortement améliorée. (Hout Info bois)
Selon les statistiques du Panorabois 2021, l’ensemble de la forêt wallonne (et de toutes ses filières) génère plus de 18 000 emplois.
La forêt en Région Wallonne
Selon le Panorabois 2021, la filière bois-énergie en Wallonie représente plus de 2 millions de tonnes de bois, sous la forme de bûches, rémanents forestiers, connexes, pellets, charbons de bois et bois recyclés. La consommation annuelle en bois énergie se chiffre à plus de 2,7 millions de tonnes de bois consommés pour la production d’électricité ou de chauffage en Belgique. Cela comprend le chauffage résidentiel, les chaufferies industrielles, les générations de chaleur et les cogénérations chaleur/électricité).
Plus particulièrement, la consommation en pellets s’élève à 1 260 000 m³, principalement issus de l’exploitation de résineux.
D'où provient le bois-énergie ?
Le bois-énergie provient de différentes sources d’approvisionnement :
- De la forêt directement. La gestion sylvicole (= relatif à la culture des arbres) comprend tout un tas de coupes (parmi lesquelles : les coupes d’entretien, d’éclaircie, d’exploitation) et d’opérations forestières qui permettent de régir l’établissement, la croissance, la composition, l’état de santé et la qualité des peuplements forestiers. Une partie de ce travail consiste donc à prélever du bois impropre à un usage dans la construction. Ce bois peut alors être destiné à la production de chaleur ou être utilisé dans l’industrie du panneau et du papier.
- Des sous-produits de la 1ère transformation du bois. Après sciage du bois, seul 26% du tronc produit des planches. Le reste est sous forme de sciures de bois, de chutes de découpes et d’écorce.
- Des sous-produits de la 2ème transformation du bois. La seconde transformation consiste à transformer le bois scié en matériaux de construction ou en ameublement. A l’issu de ce processus, il résulte encore des sciures, poussières de ponçage, chutes de découpe, copeaux de rabotage, ….
- Hors-forêt : les tailles de haies en zone agricole, l’entretien de parcs et jardins, les entretiens de voiries et bords d’autoroutes, les cultures énergétiques, … fournissent également une quantité de bois valorisable en bois-énergie.
Une ressource renouvelable
Les enjeux actuels induisent une gestion plus durable des forêts. Par la reforestation et l’afforestation (plantation d’arbres sur une surface précédemment non arborée), il est possible de renouveler les peuplements forestiers sur une période de quelques dizaines d’années (entre 10 et 200 ans). En comparaison, les combustibles fossiles ne se reforment, quant à eux, que sur plusieurs milliers d’années. Le bois-énergie est donc considéré comme une ressource renouvelable à une échelle de temps raisonnable et permet ainsi de répondre aux enjeux des changements globaux.
Le bois-énergie participe-t-il à la déforestation ?
Non, il n’y a pas de déforestation en Belgique, ni à l’échelle Européenne. On observe même une augmentation de la superficie forestière totale.
Ne pas confondre déforestation et exploitation forestière. La déforestation consiste à remplacer une surface forestière par un environnement non-forestier tandis que l’exploitation forestière consiste à récolter du bois avant de renouveler la ressource. Cela est encouragé par les certifications (telles que PEFC et FSC) qui promeuvent une gestion durable des forêts, facilement reconnaissable par leur logo respectif. Avec une gestion durable des forêts, aucune pénurie n’est à craindre pour les consommateurs de bois-énergie